jours du maniement d'armes et des exercices de défilé ; il veut une troupe manœuvrant de façon impeccable, en Allemagne :  lorsque nous y entrerons, nous serons jugés sur notre tenue ; nous serons d'autant plus respectés que nous paraîtrons plus forts et plus disciplinés »

Gaétan de Lestrade
«  Nous arrivons au camp, trempés et grelottants, en pleine nuit ; pas de carreaux aux fenêtres, pas d'électricité, le sol est une flaque d'eau ; l'accueil est sinistre, et pourtant, là, ce sont nos chambres; après le repos nécessaire, tout est mis en œuvre pour transformer les lieux et les rendre habitables ; et la vie s'organise….si l'on peut dire !

André Hautefeuille explique l'amalgamme et les défaillances de l'intendance
«  Les visites du Général, il n'en manque pas ! chacun sait l'importance qu'il attachait à l'opération connue sous le nom d'amalgame ; il s'agissait, indépendamment des pertes, d'assurer, d'une part la relève dans les unités coloniales des contingents africains inaptes en hiver, d'autre part la mise sur pied d'unités nouvelles…..les services français durent faire feu de tout bois pour équiper celles-ci tant bien que mal, et pour en assurer le soutien.

La véritable instruction militaire
Le capitaine Jouandet raconte comment fut menée l'instruction par le Commandant Quinche : c'était un des « hommes de de Lattre » qui depuis 1940 lui confiait, partout où il se trouvait, la mission de former des écoles de cadres, des écoles de jeunes, ; ici il appliqua les méthodes de son chef pour instruire ce bataillon fait de bric et de broc.
«  On nous annonce l'arrivée d'un petit détachement d'instructeurs, chargés de l'instruction proprement dite…..un chef de bataillon, le Commandant Quinche, et deux capitaines prirent l'unité en main.
Certes les hommes rentrent plus boueux et plus éreintés que jamais, mais en chantant, très bien d'ailleurs ; l'arrivée se faisant dans un grand hangar où l'on restait une demie heure, sous la direction du Commandant chef de chorale, pour étudier les marches militaires et autres chants patriotiques. »

André Hautefeuille parle de l'école des cadres

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