conquis ; nous avons subi comme pertes quelques blessés, encore l'ont-ils été par les éclats des obus de l'artillerie amie ; pas un  seul tué. Premier soin : rédaction à la hâte d'un compte rendu sommaire :

La victoire de Colmar
L'Aspirant Melmer fait le bilan de la victoire de Colmar qui fut une âpre, une terrible bataille, mais fut une récompense pour une armée de 400.000 hommes.
L'hiver le plus cruel, mariant le froid, le vent, la neige, le verglas, a ajouté à la souffrance des hommes…. Et des plus misérables de tous : les fantassins.
Cette victoire a coûté 2137 tués, 11.253 blessés ; les pertes de la Wehrmacht sont deux à trois fois supérieures.
Pour l'infanterie française 12,5 % de pertes au feu, 18 % avec les évacués sanitaires, mais la XIX° armée allemande est anéantie ; 20000  prisonniers ont été fait, et l'Alsace ressuscite ! Quelle explosion de joie, partout des drapeaux à toutes les fenêtres ; tous les villages se réveillent pour nous accueillir , tous les foyers s'ouvrent pour recevoir ceux qui leur ont rendu la patrie française »


Le franchissement du Rhin par la 1° armée

« Dans la nuit du 30 au 31 mars 1945 ( le soir du vendredi saint ), à l'aide de 3 ou 4 bateaux pneumatiques faisant le va et vient, toute une compagnie du 3° R.T.A. a traversé le fleuve, à hauteur de Spire, et établi une petite tête de pont ; de même, à hauteur de Gemersheim, passent des éléments du 151° R.I..
Les contre attaque ennemies sont coriaces, mais ces têtes de pont  résistent ;  Karlsruhe est prise le 4 avril, à ce moment là, trois divisions d'infanterie et une blindée (130.000 hommes et 10.000 véhicules) sont largement étalées sur la rive droite du Rhin, reliées au Palatinat par un pont de 10 tonnes à hauteur de Spire, et bientôt, un pont de 30 tonnes à hauteur de Gemersheim »

La course au Danube


Le général Béthouard donne le ton dans son livre ¨Cinq années d'espérance

«  Le 18 avril à Karlsruhe, de Lattre me convoque : Eisenhower m'a donné

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