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Comme
tant d'autres de sa génération, c'est un parcours
peu banal qu'a suivi Maurice Gignoux pendant la
deuxième guerre mondiale. Avec lui, nous ferons
connaissance d'un vieil Andrésien qui a vécu une
des plus extraordinaires campagnes faites par l'Armée
française entre 1939 et 1945, celle de l'Armée
d'Afrique qui, depuis l'Afrique du Nord française,
l'amena jusqu'au Rhin, en menant de durs combats
en Tunisie, en Italie et en France.
«Vous
avez raison de me traiter de vieil Andrésien. Ma
famille, suite à une visite à des amis, avait eu
le « coup de foudre » en contemplant le
magnifique paysage qu'offre le point de vue de l'Hautil
et mon père n'avait eu de cesse d' « immigrer » dans
ce qui devint notre commune : ce fut chose
faite quelques années avant la guerre. »
C'est ainsi que notre camarade adopta Andrésy alors
qu'il avait une quinzaine d'années.
La Guerre
avec l'Allemagne…
La France
et son allié anglais sont en guerre depuis le 3 septembre
1939 contre l'Allemagne qui avait envahi la Pologne
dès le 27 août.
« Comme
j'atteignais 20 ans, j'ai été appelé sous les drapeaux
et incorporé le 15 novembre au 15° RTA (régiment
de tirailleurs algériens) qui stationnait à …Périgueux.
Je pars donc en Dordogne pour faire « mes classes »,
puis on m'envoie suivre un stage de radiotéléphonie à Limoges.
Je devais partir avec mon régiment en Alsace début
avril 1940 , mais contre-ordre… on se retrouve à Marseille
pour embarquer pour l'Afrique du Nord. C'est le paquebot « La
Ville d'Alger » qui transporte les troupes en
Algérie; là, je rejoins Blida et le 1° RTA .
Mais à peine avais-je franchi les portes de la caserne
que mon nouveau régiment est envoyé dare dare dans
le Sud Tunisien, à la frontière. »
C'était
la frontière avec la Libye, alors colonie italienne,
le long de la ligne Mareth, nom bien pompeux pour
désigner quelques fortifications censées protéger
la Tunisie contre une éventuelle attaque de l'armée
italienne. Certes la situation n'y était pas si tragique
et on aurait pu penser que ces jeunes recrues faisaient
du tourisme aux frais de la république… malheureusement
ce n'était pas le cas.
En effet, après la « drôle de guerre »,
le 10 mai 1940 la Wehrmacht lance son attaque contre
les Pays-bas, la Belgique, le Luxembourg et la France.
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