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Désormais
ce seront des chevaux vapeur qui tracteront les
canons de 155 court et qui transporteront hommes,
matériel et munitions indispensables à la vie
d'un régiment d'artillerie en campagne.
Comme j'avais été apprenti, puis ouvrier mécanicien
avant mon service militaire, cette transformation
du régiment a été l'occasion de faire valoir mes
connaissances en mécanique, tant pour la conduite
des véhicules que pour leur entretien et leur réparation.
J'ai fait alors un stage au camp de Châlons pour
confirmer mes compétences par des tests et j'ai obtenu
les permis militaires de conduite (voitures légères
et poids lourds), en même temps que je me suis familiarisé avec
la motorisation des matériels dont je devais
avoir la responsabilité à la 7ème Batterie. »
En position
sur la frontière lorraine, sur la Ligne Maginot.
Le 13
août 1939 il « rempile » pour un an. Le
2 septembre - 4 ans jour pour jour après son
incorporation -Roger fait ses adieux à sa belle lorraine.
Le régiment quitte son quartier et rejoindra sa position
de guerre dans les intervalles entre les ouvrages
fortifiés de la Ligne Maginot.
Ah, la ligne Maginot ! En France, tout le monde
en parle ; tout le monde y croit. Du commandant
en chef au 2° classe, du Français moyen au plus haut
des responsables politiques, chacun fait confiance à cette
fortification qui porte le nom du Ministre de la
Guerre qui l'avait fait construire, André Maginot,
sous-officier valeureux pendant la guerre de 1914-1918,
blessé à Verdun et célèbre pour avoir accompagné le
choix du cercueil du soldat inconnu qui repose sous
l'Arc-de-Triomphe.
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