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La
création du Bataillon Janson de Sailly
1940 à 1944. Quatre années d'occupation allemande, quatre
années d'humiliations, quatre années d'exactions,
de privations…
Le 6 juin 1944, les alliés anglo-américains débarquent
en Normandie. Ils seront rejoints rapidement par
les Français de la 2° DB.
Le 15 août d'autres forces alliées prennent pied à leur
tour en Provence : une armée américaine et la
1° Armée française du Général de Lattre de Tassigny.
Après la libération de la Provence de Lattre fonce
par la vallée du Rhône puis de la Saône vers l'Alsace.
Entre temps, insurgées depuis le 19 août 1944 les
forces françaises de l'intérieur avec leurs faibles
moyens, mais avec une volonté et un courage à toute épreuve,
commandées par Rol-Tanguy, rejointes après quelques
jours par la 2° D.B. et son chef le Général Leclerc,
mettent un terme au cauchemar des Parisiens. Le 24
août Paris est libéré par les armées françaises.
Dans l'euphorie de cet événement des milliers de
jeunes Français, mais aussi de moins jeunes veulent
prendre leur part dans les combats à venir pour la
libération du territoire national ; mais cela
ne leur suffit pas, il leur faut venger tous ceux
qui depuis le 3 septembre 1939 ont sacrifié leurs
vies pour que la France vive ; c'est beaucoup,
mais pas encore suffisant ; l'Allemagne nazie
doit être vaincue, et son régime abattu.
Dans le comité local de libération du XVI° arrondissement
de Paris siègent des hommes et des femmes ayant appartenu
aux différents mouvements de résistance ( O.C.M.,
F.T.P., Front National, Défense de la France, Armée
Secrète, Franc-Tireurs, Libération, Combat etc…..)
se sont retrouvés pour créer le bataillon Janson
de Sailly.
Les volontaires affluent, ils viennent, certains
du XVI°, mais aussi de tous les arrondissements de
Paris et de la périphérie de la capitale - Roger
Gehl est de ceux là.
En juin 1940, il est à Paris où résident ses parents
et il a failli participer à l'exode . Il n'ira pas
loin : si certains se sont retrouvés à Bordeaux
ou à Sète, lui ne dépassera pas… Antony ! Il
aura fait quelques
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kilomètres
de la Porte d'Orléans à la « Vache noire » et
il fait demi-tour pour regagner sa maison. En 1942
Roger connaîtra de près les rigueurs de l'occupation.
Il est alors scout et participe à un camp près
d'Angers. Il faut savoir qu'à l'époque, en zone
occupée ces mouvements de jeunes sont interdits ;
aussi les activités scoutes se font-elles sous
couvert de « colonie de vacances ». Or
Roger se promène en uniforme scout pendant ce séjour
angevin. Il est interpellé par les Allemands, arrêté et
enfermé dans la maison d'arrêt d'Angers. Pour une
fois les autorités d'occupation seront indulgentes
et le relâcheront.
En 1943 il est réquisitionné pour travailler à Montreuil,
puis sur la voie de chemin de fer de Poissy. Il fréquente
les milieux résistants jusqu'à la libération de Paris à laquelle
il participe.
Il appartenait aux « Milices patriotiques » et
ses combats lui ont valu une citation, malheureusement
non homologuée. Rol Tanguy, militant politique au
Parti communiste, autant que chef de guerre, veut
incorporer les Milices patriotiques aux F.T.P. ,
formations à très forte « coloration politique ».
cela ne fait pas l'affaire de Roger qui, apprenant
la formation du bataillon de Janson de Sailly, rejoint
cette unité. C'est là qu'il fera la connaissance
de Jean Jouanne et leurs destins seront réunis jusqu'à la
fin de la guerre : même bataillon, même compagnie,
même section !
Les volontaires appartiennent à tous les milieux
sociaux, à toutes les sensibilités politiques ;
beaucoup sont français, mais il y a aussi des volontaires étrangers ;
c'est parait-il une tradition ! Mais on saura
que le général de Lattre apprécie très fortement
cette situation , lui qui sera le champion de ce
qu'il appelle « l'amalgame ».
Le lycée Janson de Sailly est leur première caserne,
l'encadrement est obtenu par l'arrivée d'officiers
de réserve, volontaires pour se battre ; d'autres
ont servi dans l'armée « dite d'armistice » jusqu'en
novembre 1942, et dissoute sur ordre de l'occupant ;
certains ont combattu dans le maquis ; la pénurie
chez les sous-officiers est palliée en confiant des
responsabilités à des jeunes incorporés dans les
chantiers de jeunesse de la zone sud pour effectuer
des travaux civils d'intérêt général, sous l'autorité de
cadres militaires « civilisés » ;
ces derniers n'ont pas manqué d'instruire leurs recrues
dans des disciplines que l'on retrouve dans la société militaire ;
enfin, des chefs de mouvements scouts furent retenus
pour suivre des pelotons d'élèves gradés. Les responsables
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