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votre bataillon ; je verrai si vous êtes des
hommes de parole »
De retour à Paris le 22 septembre, les deux messagers
rendent compte de leur mission au « comité secret »
Les décisions sont rapidement prises : tout
au moins dans un premier temps, seul le 1er bataillon
partira, soit 500 hommes environ.
En quelques heures, ce qui de prime abord paraissait
presque insoluble est réglé grâce à des générosités
bénévoles : les moyens de transport, camions
,voitures, sont obtenus par le commandant BERGER,
commandant en second du bataillon ; il est intervenu
auprès d'une relation parisienne qui a assuré en
partie le ravitaillement de Paris pendant l'occupation.
On trouve par ailleurs le ravitaillement des hommes
pour trois jours de route, et le carburant nécessaire
pour effectuer le parcours Paris-Gray-sur-Saône (le
P.C. de la 1° armée ayant été déplacé entre temps).
A ce stade d'avancement du projet, le lieutenant-colonel
de GAYARDON, chef de corps, met, le capitaine
JOUANDET dans la confidence » sous le sceau
du secret.
« Nous
partîmes 500 » récit de Hugues GUEZENNEC
qui situe le départ au lundi 25 septembre
« Mon
colonel ( G. de GAYARDON) il faudrait retarder de
24h !
-Nous partirons ce soir à 21h, c'est l'ordre ! »
Ce soir là, le bataillon devait officiellement effectuer
un exercice de nuit ; la manœuvre se résumait
en une marche à travers le bois de Boulogne ;les
hommes consignés à partir de 16h avaient obtenu la
permission de se rendre chez eux, avec le conseil
de se pourvoir en vivres et en couvertures ; à 17
h, chaque commandant de compagnie convoque ses officiers :
ce que j'ai à vous dire réclame que vous me donniez
votre parole d'honneur de garder le secret ;
c'est dans l'enthousiasme que chacun envisage cette
fuite qui donne la possibilité de servir.
A 21 h les fils sont coupés, deux officiers, tenus à l'écart
de ce qui se préparait, sont « neutralisés »
C'est alors la sortie en rangs serrés, devant le
chef de poste quelque peu ahuri ; dans l'obscurité complice
du black-out, 500 jeunes hommes et leurs cadres se
dirigent, dans un silence d'ordres chuchotés vers
la place du Trocadéro et la place d'Iéna où sont
alignés 35 camions et une dizaine de voitures prêts à les
transporter ; cette cohorte, composée en partie
de véhicules à gazogène, prend la route.
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Dans ce premier contingent qui rejoint la 1° Armée,
figurent Roger Gehl et Jean Jouanne.
Nous
retrouvons le capitaine JOUANDET sur la route de
Gray
« Le
temps fût affreux ; il plut avec une constance
regrettable, et plusieurs voitures n'étaient pas
bâchées ; au matin nous arrivons à Colombey-les-Deux
Eglises, alors petit village inconnu, où nous prenons
un casse-croûte en attendant les retardataires ;
notre colonne devait s'étirer sur 100 km ; on
ne pût attendre les derniers camions qui nous rejoignirent
plus tard ; je fus envoyé en avant pour préparer
le cantonnement à Gray ; les hommes se sont
débrouillés, très bien reçus par la population qui
nous prend spontanément en charge »
Le Général de Lattre nous reçoit à Gray
Le 27 au matin , le bataillon est rassemblé, à l'heure
prévue, le long de la Saône ; le Général de
Lattre arrive avec un sérieux retard et nous passe
en revue ; ce ne fut pas une revue ordinaire ;
Rangés en ligne sur deux rangs, le général passe
devant chaque homme et lui demande : nom, âge,
instruction, domicile…. ; il nous félicite,
nous dépassons de loin toutes les prévisions :
500 hommes dont plus de la moitié sont bacheliers ;
il nous reproche seulement d'être 500: cet
effectif est insuffisant pour former un bataillon « Il
faut porter votre effectif à 1000 hommes, dit le
Général aux cadres, débrouillez vous !
Pris en charge officiellement, nous recevons
l'ordre de gagner le camp du Valdahon ; nous
y ferons notre instruction
Mais
par un prompt renfort….. ou le 2° voyage
Heureusement
la plupart de ceux qui étaient restés à Paris rejoignirent,
eux aussi clandestinement, à pied pour sortir de
Paris, puis en camions. Tout le monde fut regroupé au
Valdahon.
Au
camp du Valdahon
D'après
le capitaine JOUANDET, le Général nous a à l'œil !
«
Nous devions être environ 950 hommes, je n'ai aucun
document pour le savoir exactement ;le général
vint nous voir quelques jours après, l'installation était
presque terminée ; il nous donna l'ordre de
faire pendant huit
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