|
d'aspirant
de Brazzaville, embarque avec bagage et literie
sur un grand bateau fluvial « Alphonse Fonderé » ;
celui ci est propulsé par deux grandes roues à aubes
animées par une machine à vapeur chauffée au bois.
Il remonte le Congo, puis son affluent l'Oubangui
pour atteindre Bangui le 24 octobre après 1200
Km de navigation.
Ils ne s'éternisent pas dans la capitale de l'Oubangui
Chari, aujourd'hui République Centre Africaine, puisqu'ils
en repartent le 25 octobre. C'est un adieu à la navigation
qu'elle soit maritime ou fluviale. C'est par la route,
si l'on peut dire, que désormais leur périple se
poursuit. En effet, à Bangui, on leur confie
27 camions Ford chargés de marchandises destinées
aux troupes du Colonel Leclerc. Ces camions, ce sont
certains de nos jeunes Français libres qui les conduiront
sur les pistes du Tchad.
L'étape suivante, longue de 630 Km les conduit à Fort
Archambault. Ils empruntent d'abord des pistes dans
la savane, puis au fur et à mesure qu'ils progresseront
en direction du désert Tchadien, ils rencontreront
le sable et les ensablements. Le 28 octobre ils atteignent
Fort Archambault, gros bourg établi sur les berges
du Chari. Le 29 octobre le Colonel Leclerc vient
surprendre « l'escadron mixte ». L'allocution
du grand chef impressionne fortement les jeunes marsouins.
Ils bénéficient d'une semaine de quasi repos dans
un site agréable où les nourritures locales sont
très variées et abondantes en gibiers et poissons.
Ils se promènent en pirogue sur le Chari. De vraies
vacances…. Mais attendons la suite.
Le 6 novembre la suite arrive. Philippe
et ses camarades reprennent la route pour atteindre
Fort Lamy distante de 600 km. Le convoi des 27 camions
doit traverser le Chari au moyen d'un radeau constitué de
poutres posées sur des fûts métalliques vides. Vouloir
transférer de cette façon des véhicules d'un
poids en charge de 6,5 tonnes d'une rive à l'autre
de la rivière, est une gageure qui relève certes
du folklore colonial ou si vous voulez du système
D…. bien français. Mais pour réussir il faut
aussi une certaine dose d'inconscience et beaucoup
de chances. Enfin le miracle se produit.
La piste devient sablonneuse, les camions s'enlisent.
Un violent orage complique encore la situation -
ils s'embourbent. Ils arrivent néanmoins à bon port
dans la capitale Tchadienne le 11 novembre.
Depuis son arrivée sur la terre d'Afrique, « l'escadron
mixte » a vu son
|
|